Le cabinet d’architecture intérieure Alberto Pinto me propose la réalisation d’une sculpture en verre pour un hall d’immeuble à Boulogne-Billancourt, où sera installé le siège de Bouygues Télécom. Conceptualisation de longue haleine (un an et demi), dont la phase de mise en œuvre se révèle complexe, le projet semble trop original quant aux procédés de fabrication. Un fabricant rennais, Goude Glass, séduit par cette même originalité, relève le défi. Il deviendra par la suite un partenaire fidèle.^
La réalisation de la sculpture est en effet une véritable gageure : 100 plaques de verre découpées, évidées à l’arrière et collées en superposition sur toute la surface avec une colle UV. Dimensions : 3 mètres de haut x 0,80 m de large x 0,50 m de profondeur.
Elle est conçue comme une matrice, un moule de verre construit autour d’un vide qui confère au personnage une apparence un peu fantomatique. La forme paraît pleine, mais le relief est porté par le creux qu’il abrite, et en fait le cœur invisible. Ce jeu autour du plein et du vide est l’un des fil conducteur de mes réalisations.
Epangelia est installée le 3 mai 2001. Elle est primée aux Best Of du verre de la Fédération Française des Professionnels du Verre Plat, catégorie Œuvre d’Art.
La statue Epangelia est déplacée en 2013 dans l’un des trois immeubles de l’ensemble immobilier Arcs de Seine à Boulogne-Billancourt où siègent les sociétés Boursorama et Huaweï. Je choisis d’installer un écran de métal tissé de Sophie Mallebranche pour mettre en valeur les jeux de lumières sur les courbes de la sculpture. Les deux matières, métal et verre, vibrent de concert, le jour comme la nuit.